23 mai 2018

Maïeutique

Filière Maïeutique

 

Descriptif

Depuis de nombreuses années, le métier de sage-femme évolue. Il s’agit d’une profession médicale à compétences définies où les sages-femmes sont présentes à chaque instant du parcours de santé de la femme. Le rôle de la sage-femme ne se limite pas à la grossesse et au suivi de la femme avant, pendant et après l’accouchement. Elles participent entre autres au suivi gynécologique de prévention de toutes les femmes en bonne santé, à la mise en place de la contraception et à la prise en charge des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse. Elles ont aussi un rôle primordial dans la prévention et l’information auprès des femmes. Mais l’activité de la sage-femme ne se limite pas non plus à des gestes techniques et il est important de prendre en compte le côté relationnel avec la femme et le couple.

 

Déroulement des études

Depuis 2002, la durée des études est de 5 ans. Celles-ci se décomposent en deux parties.

Premier cycle

Un premier cycle de 3 ans dont une année de PACES donnant lieu au grade licence à la fin de ces 3 années. La PACES est une année difficile où la santé, mentale et physique, est mise à rude épreuve. La sélection et la concurrence font partie intégrante de cette année. A l’issue de cette année, un classement est réalisé. Les étudiants admis en deuxième année seront ceux classés dans le Numérus Clausus délivré pour la maïeutique.

Ces trois années, donc la PACES ainsi que les deux premières années d’études de sage-femme, sont consacrées aux disciplines fondamentales (anatomie, physiologie, pharmacologie, etc.), à l’acquisition des connaissances médicales de base (sémiologie, raisonnement clinique, physiopathologie des différents appareils, etc.), à l’enseignement de l’approche physiologique de la naissance et à la prise en charge médicale globale du couple mère-enfant.

Deuxième cycle

Un deuxième cycle de 2 ans donne lieu au grade master. Ces 2 années sont orientées sur l’enseignement des pathologies gynécologiques, obstétricales, pédiatriques ainsi que sur la prise en charge médicale de la grossesse, de l’accouchement et des nouveau-nés de femmes porteuses de pathologies. La validation du Diplôme d’Etat est permise après la validation des épreuves théoriques au cours de l’année et la validation du CSCT (Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique) composées d’épreuves écrites et cliniques. Un mémoire de fin d’études est aussi à soutenir pour la validation du diplôme.

 

Stages et rémunération

Lors de la formation, les étudiants effectuent de nombreux stages dans les différents services (salle de naissance, suites de couches, néonatalogie, etc.). Les étudiants en DFGSMa1 et 2 (2ème et 3ème année) ne disposent d’aucun salaire ni d’aucune indemnité forfaitaire de transport même s’ils ont un nombre conséquent d’heures de stage dans des lieux pouvant parfois s’éloigner du CHU de référence.

Cependant, les étudiants de deuxième cycle (4ème et 5ème année) reçoivent quant à eux une rémunération ainsi qu’une indemnité de transport lorsque que leur stage est éloigné du CHU de référence et de leur domicile. Le montant annuel net, en euros, au 1er février 2017 était de 1269,06 euros pour la quatrième année et de 2461,74 euros pour la 5ème année.

 

Débouchés

Les sages-femmes travaillent en grande majorité dans les services hospitaliers ou en clinique dans différents services comme les grossesses à haut risque, la salle de naissance, les suites de couches ou les consultations.

Elles peuvent exercer leur profession en libéral, c’est-à-dire dans leur propre cabinet ou au niveau territorial. En effet, les sages-femmes de PMI (Protection Maternelle et Infantile) assurent en plus sur leur territoire d’intervention, auprès de la femme enceinte, une prévention psycho-médico-sociale et un suivi global de la grossesse et du post-accouchement.

Elles participent aux activités de planification et d’éducation familiale et assurent des actions de soutien à la parentalité, à la promotion de la santé et à l’éducation à la santé sexuelle et affective. Elles offrent en plus une prise en charge adaptée dans les situations de violences familiales et également dans la santé environnementale.

Sous réserve d’obtention de diplômes complémentaires, la sage-femme peut pratiquer l’acupuncture, l’hypnose, la sophrologie, etc. et donner des consultations d’allaitement, d’addictologie, de sexologie, etc. ou encore pratiquer des examens échographiques.

En cours de carrière, une sage-femme peut évoluer et accéder à des postes d’encadrement que ce soit au niveau des différents services auxquels elle peut prétendre, auprès de la direction des hôpitaux publics ou encore au niveau de la PMI.

Ce métier offre aussi la possibilité de travailler dans l’humanitaire. Beaucoup de pays ne disposent pas de l’avancée technologique et médicale dans laquelle nous vivons, il s’avère donc essentiel d’aider ces populations à la recherche d’une prise en charge optimale de la femme.

Il est aussi possible pour une sage femme d’enseigner différentes matières après l’obtention d’un master suite à son Diplôme d’Etat.

Enfin, la recherche en Maïeutique est garante de l’évolution des bonnes pratiques pour la santé des femmes, la vie affective et sexuelle, mais aussi en matière de prévention. Depuis de nombreuses années, les recherches concernant la santé des femmes et des enfants ont mobilisé les sages-femmes et les ont convaincues de s’engager au sein de travaux de recherche.

 

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