6 juillet 2018

Médecine

Filière Médecine

Descriptif

C’est bien connu, les études de Médecine sont longues : entre 10 et 12 ans selon les spécialités, voire plus pour certains parcours atypiques ! Cependant, les études de Médecine réservent une grande part à la pratique avec de nombreux stages souvent dès la 2ème ou 3ème année et un travail à temps plein pendant l’internat. Elles permettent de devenir Docteur en Médecine.

Déroulement des études

Les études médicales sont divisées en trois cycles. 

Premier cycle

Le premier cycle des études de médecine s’articule autour du Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM), équivalent au niveau licence. Ainsi, le premier cycle inclut :

  • L’entrée dans les études de santé via le PASS ou une L.AS, selon le parcours de l’étudiant ;
  •  Le DFGSM 2 ;
  •  Le DFGSM 3.

Les objectifs de ces années sont :

  •  L’acquisition de connaissances scientifiques de base : biologie, sciences exactes, sciences humaines… ;
  • L’approche fondamentale de l’Homme sain et de l’Homme malade : sémiologie, physiologie, anatomie, clinique, embryologie, pharmacologie…

Après une L.AS (Licence Accès Santé) ou un PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) et leurs examens respectifs, les étudiants sont classés pour la filière médecine. Celles et ceux compris dans le numerus apertus continuent leur formation en FGSM2 puis FGSM3, les 2ème et 3ème années de médecine.

L’entrée dans les études de médecine débute par un stage d’initiation aux soins à l’hôpital, dit “stage infirmier”, encadré par le personnel infirmier pour apprendre les gestes et soins de base, la communication avec les patients et le fonctionnement d’un hôpital.

La Formation Générale en Sciences Médicales se veut :

  • Non exhaustive (son enjeu est l’acquisition de concepts et outils) ;
  • Activement participative pour l’étudiant ;
  • Pluridisciplinaire ;
  • Ouverte sur la variété de métiers de santé et de pratiques professionnelles.

Lors de la FGSM, sont également organisés : un enseignement d’une langue vivante étrangère (généralement l’anglais), une formation menant à l’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence (AFGSU) de niveau 1, un apprentissage à la maîtrise des outils informatiques, une initiation à la recherche et une formation sur les risques psycho-sociaux dans l’environnement étudiant et professionnel.

Certains cours peuvent être mutualisés avec d’autres filières, notamment celles provenant de la première année d’études de santé (maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).

Les connaissances acquises au cours du premier cycle serviront de bases aux enseignements du deuxième cycle. Mais le DFGSM est aussi un cycle permettant à l’étudiant d’acquérir une méthodologie qui lui sera utile dans le futur. En effet, la médecine évolue, et l’essentiel est donc de donner aux étudiants les outils qui leur permettront de se former tout au long de leur exercice professionnel.

Enfin, la FGSM a également l’ambition de donner une vision globale de l’organisation du système de soins : métiers de la médecine, métiers de la santé, modes d’exercices… Cette ouverture se traduit le plus souvent par une offre d’enseignements optionnels variés (éthique, épidémiologie, anatomie, etc.). Ces UE libres ou librement choisies représentent 10 à 20% du total des enseignements suivis par l’étudiant.

C’est pendant ces années que débute l’enseignement de la sémiologie, la discipline qui étudie les signes cliniques.

L’enseignement théorique se concrétise ainsi par la réalisation de stages, permettant ainsi de mieux ancrer les connaissances acquises pendant les cours voire d’acquérir de nouvelles compétences (communication avec le patient, avec les autres soignants, réalisation de gestes) et d’initier l’étudiant au fonctionnement hospitalier.

Les stages constituent l’apprentissage concret de la médecine et représentent au minimum 400 heures. Parmi les objectifs multiples, on compte principalement l’apprentissage et la réalisation d’un examen clinique complet (neurologique, cardiologique, pneumologique…), ainsi qu’une initiation au raisonnement clinique et à la démarche diagnostique. L’étudiant suit les externes, les internes et les CCA (Chefs de Clinique Assistants) en apprenant principalement par l’observation.

Enfin, l’étudiant doit réaliser son Service Sanitaire. Il a pour vocation de faire découvrir aux étudiants en santé la prévention primaire, la promotion de la santé, la démarche de projet en équipe, l’inter-professionnalité et la pluridisciplinarité.

Deuxième cycle

Le deuxième cycle des études de médecine est communément appelé “externat de médecine” et les étudiants du deuxième cycle sont donc appelés externes. Il permet de valider le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM), en 3 ans.

La Réforme du 2ème Cycle (R2C) se base sur 3 piliers : les connaissances, les compétences et le parcours. L’externat est ainsi une combinaison de stages et de cours alternés pour obtenir un apport de connaissances et de compétences, tant théoriques que pratiques, nécessaire pour l’internat et la pratique future.

Durant son externat, un externe passe la moitié de son temps en stage. Il peut choisir ses terrains de stages (même si les modalités de choix diffèrent selon les universités). En stage, l’accompagnement est de mise : les anciens aident à la formation des plus jeunes. A noter que le nombre de gardes à effectuer pour valider le DFASM est au minimum égal à 25, réparties sur tout l’externat.

L’externat permet de réinvestir les connaissances et les compétences acquises en DFGSM dans des contextes pathologiques. L’objectif est que l’externe acquiert les différentes manifestations cliniques, les mécanismes fondamentaux physio-pathologiques et les bases de la thérapeutique avant de rentrer dans l’internat. Néanmoins, en sciences et plus particulièrement en médecine, les connaissances évoluent sans cesse : il est donc important de se mettre à jour régulièrement !

Le programme des connaissances repose sur 367 items hiérarchisés en rang A et rang B, répartis sur les référentiels des différentes disciplines. Ces connaissances sont évaluées en 6ème année lors de l’Examen Dématérialisé National (EDN). Le travail personnel régulier est fondamental dans les études de médecine.

Concernant les compétences, 356 situations sont à savoir faire. Elles sont évaluées lors des Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS), tout au long de l’externat.

Le parcours prend en considération de nombreuses options, allant des engagements pédagogiques, sociaux et associatifs, aux cursus hors médecine, en passant par les doubles cursus, l’expérience professionnelle, les mobilités nationales et internationales, le niveau de langue et les UE libres supplémentaires.

A la fin de la validation des 3 piliers (les connaissances, les compétences et le parcours), l’étudiant aura 13 classements différents. En effet, le classement obtenu à l’issue du concours national de l’externat permet de choisir sa spécialité et sa ville d’étude pour le 3ème cycle. Les 13 classements correspondent aux 13 groupes. Ces derniers réunissent ensemble les 44 spécialités différentes pouvant être choisies pour l’internat.

Troisième cycle

Après avoir validé le DFGSM, le DFASM, passé l’EDN, puis les ECOS et enfin participé au matching, la formation d’interne commence enfin ! Lorsque le troisième cycle, aussi appelé internat, débute, les étudiants s’inscrivent en Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) dont la durée varie de 4 à 6 années, au terme duquel ils présentent une thèse.

C’est le moment de notre formation où nous passerons le plus de temps en stage. En effet, l’apprentissage pratique occupe toutes nos journées et seulement 2 demi-journées par semaine sont réservées à l’enseignement facultaire.

La formation est organisée en 3 phases : phase socle, phase d’approfondissement et phase de consolidation. Ces phases permettent de rendre assez progressive la montée en capacité et en autonomie de l’interne.

Tout au long de ce cursus, il est possible d’acquérir des compétences particulières au sein de la spécialité choisie grâce :

  • Aux options : ce sont des blocs de compétences qui peuvent être suivis dans le cadre du DES. Ils permettent de doter le futur praticien de compétences complémentaires : il gagne l’accès à un champ d’exercice qui lui est réservé. Pour autant, cela ne l’empêche pas d’exercer le reste des compétences acquises dans le cadre du DES ;
  • Aux Formations Spécifiques Transversales (FST) : elles fonctionnent comme les options, mais elles sont accessibles à plusieurs DES ;
  • Aux Diplômes (Inter)Universitaires : les DU ou DIU sont des diplômes courts apportant des compétences plutôt techniques de manière ponctuelle ; ils ne sont pas agréés nationalement. Ces derniers ne sont pas modifiés par la réforme, mais devraient tendre à régresser dans les années à venir.

Recherche 

Le développement d’une médecine basée sur les preuves (Evidence-Based Medicine ou EBM) a renforcé les liens entre médecine et recherche. Ainsi tout au long des études médicales, les étudiants sont formés à la recherche, en sciences fondamentales comme en sciences humaines.

La recherche peut prendre des formes diverses pendant une carrière médicale. Elle peut se découper en deux : la recherche clinique et la recherche fondamentale.

Débouchés

La profession de médecin offre une grande diversité d’activités. Les médecins exercent dans des situations très variées allant du biologiste dans un laboratoire au médecin généraliste de campagne en passant par le chirurgien, le cardiologue, le professeur d’université, etc…

Être médecin, c’est prévenir, éduquer à la santé, dépister, diagnostiquer, soigner, traiter, suivre ses patients, coordonner des équipes de soin, et savoir orienter vers d’autres professionnels de santé.

Contacts

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  • Facebook : ANEMF
  • Twitter : @ANEMF
  • Instagram : @instanemf
  • Linkedin : ANEMF- Association Nationale des Etudiants en Médecine de France