12 janvier 2019

Psychomotricité

Filière Psychomotricité

 

Descriptif

La psychomotricité est une thérapie à méditation corporelle au cours de laquelle le thérapeute étudie et traite les conduites motrices inadéquates ou inadaptées à diverses situations. Le développement psychomoteur puis l’évolution psychomotrice de l’être humain sont déterminants et remaniés tout au long de sa vie. Les interactions psychologiques, perceptives et motrices de l’individu avec son milieu de vie constituent sa psychomotricité. Son altération s’exprime sous la forme de troubles psychomoteurs. Ceux-ci répondent à des causes biologique, héréditaire, psychologique et/ou psychosociale.

L’intervention du psychomotricien porte sur le trouble, qu’il tente soit de faire disparaître, soit de faire assumer par le patient. Elle vise également l’origine de ce trouble par une approche relationnelle adaptée. Le travail du psychomotricien consiste donc, au moyen de méthodes centrées sur l’action du sujet (les médiations), d’évaluer, d’améliorer et de restaurer l’adaptation psychologique, perceptive et motrice de l’individu à son milieu de vie.

Trois axes de travail :

Éducation (simulation)
Rééducation
Thérapie

Toute thérapie est précédée d’un entretien, au cours duquel le thérapeute prend connaissance de l’histoire du sujet, de la façon dont il vit avec sont corps, et quelles sont ses attentes vis-à-vis de la psychomotricité. Puis on procède à un bilan où le psychomotricien dresse l’inventaire des possibilités et difficultés du sujet. A l’issue de ce bilan, le psychomotricien élabore un projet thérapeutique, en fonction de la demande du médecin, des attentes du patient (ou de la famille), et des difficultés mises à jour lors de ce bilan psychomoteur. Le psychomotricien fixe alors un cadre de prise en charge : la fréquence et le temps des séances, et fait une estimation de la durée de la thérapie. Le projet thérapeutique est remodelé au fil des séances selon un bilan d’évolution, et suivant l’évolution du patient. La fin de prise en charge se fait en accord avec le patient, le psychomotricien et le médecin prescripteur.

Les médiations sont aussi multiples que variées : eau, cheval, théâtre, musique, danse, relaxation, toucher thérapeutique, cirque, jeu spontané… Elles sont choisies en fonctions des axes de travail définis, des envies et des capacités du patient, ainsi que des possibilités institutionnelles.

 

Déroulement des études

La formation se déroule sur 3 ans. Elle comprend des enseignements théoriques (1392 heures), théorico-cliniques (études de cas : 100 heures) et pratiques (680 heures de stage). L’objectif de la première année est orienté vers le fonctionnement de la personne en bonne santé à tous les âges de la vie ; la seconde a pour objet l’initiation aux méthodes cliniques de soin ; enfin la dernière année est orientée vers le processus de professionnalisation.

L’évaluation des étudiants se fait dans le cadre d’un contrôle continu selon des modalités diverses : des interrogations orales, des rapports de stages notés, des études de dossier, des examens pratiques. Il y a aussi des partiels (en février et en juin). Le passage dans l’année supérieure est subordonné à l’obtention d’une moyenne générale supérieure ou égale à 10/20 et à la validation des stages de l’année considérée.

L’ISRP est agréée Erasmus ; cela signifie que les étudiants ont la possibilité de passer le semestre 4 (soit le deuxième semestre de la seconde année) dans l’IFP d’un pays européen ayant passé un accord avec l’ISRP.

 

L’examen du Diplôme d’État consiste :

En une mise en situation professionnelle, d’une durée de 45 minutes à une heure, notée sur 20
En la présentation et la soutenance d’un mémoire, d’une durée de 45 minutes maximum, notée sur 20

La moyenne du contrôle continu des enseignements théoriques, théorico-cliniques et pratiques de troisième année entre dans le total des points exigés pour l’obtention du diplôme.

 

Débouchés

En tant que salarié, le psychomotricien travaille beaucoup dans le domaine de l’enfance ou de l’adolescence inadaptée, dans des centres spécialisés, des établissements hospitaliers, des services médico-pédagogiques ou des hôpitaux psychiatriques. La rémunération est en fonction de la convention collective qui régie l’institution (généralement de 1966, de 1951, fonction territoriale ou publique) ; elle se calcule selon une grille indiciaire constituée d’échelons que le professionnel gravit au fur et à mesure des années. A chaque échelon correspond un certain nombre de points, qui diffèrent selon la convention. De plus, selon les conventions collectives, le point n’a pas la même valeur en euros.

En libéral le psychomotricien a sa propre clientèle et travaille en collaboration avec les psychiatres, pédiatres, psychologues, orthophonistes, enseignants… Le prix d’une séance peut varier de 30 € à 50 € et celui d’un bilan de 100 € à 200 €. Carrière dans la fonction publique hospitalière : elle se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les psychomotriciens hospitaliers bénéficient de perspectives de carrières élargies, à la suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.

L’avancement dans le grade de psychomotricien cadre de santé est accessible par concours sur titres interne ouvert aux psychomotriciens titulaires du diplôme de cadre de santé comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins cinq ans de services effectifs dans le corps.

Le grade de psychomotricien cadre supérieur de santé est accessible par concours organisé dans chaque établissement aux psychomotriciens cadres de santé comptant au moins 3 ans de service effectif dans le grade de cadre de santé.

Le corps de directeur des soins est accessible par concours interne sur épreuves aux psychomotriciens cadres et cadres supérieurs de santé remplissant certaines conditions.

 

Contacts

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